L'ANIMATION : NOS PROPOSITIONS
La qualité de l’animation, c’est l’une des conditions du « bien vivre ensemble ». Offrir une animation diversifiée et accessible à tous en matière de loisirs et de culture, cela n’a rien de futile. Cela ne relève pas non plus de la diversion. Nous n’appliquons pas la devise « du pain et des jeux » selon laquelle l’animation n’aurait d’autre but que de faire oublier les manques constatés dans les autres domaines de l’action municipale.
Au cours de nos prochaines réunions-débats et dans nos propositions ultérieures, nous aborderons les sujets du logement, de l’emploi, de l’environnement, etc. Mais, nous voulons indiquer dès aujourd’hui que la mise en œuvre d’une politique d’animation destinée à tous les Dracénois est pour nous un thème central. Pas un sujet secondaire.
A travers la qualité de l’animation, ce sont les conditions du « vivre ensemble » dans la cité qui sont en jeu. Loisirs et culture peuvent former un puissant facteur de convivialité, de solidarité, de citoyenneté, de mixité sociale, d’intégration de l’ensemble des quartiers dans une même cité.
Draguignan est atteinte d’un mal étrange : elle connaît une forte croissance démographique, l’une des plus vives de la région PACA, première de France en la matière. Et pourtant, notre centre ville périclite. Le nombre de commerces fermés est impressionnant. Même sur la principale artère de la ville, une brasserie vient de fermer. Tout se passe comme si les nouveaux habitants des quartiers périphériques qui ont poussé comme des champignons ne fréquentaient pas le cœur de la cité. La politique d’animation des années 2008-2014 doit servir à recréer cette cohésion urbaine.
Si l’on veut que l’ensemble des quartiers, l’ensemble des catégories sociales, l’ensemble des générations, aient bonheur à vivre dans la même ville, il faut une offre d’animations adaptée et diversifiée. Ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui.
Ce constat ne résulte pas de la simple critique des actions de la municipalité actuelle, mais de ce que nous disent les Dracénois. C’est pourquoi nous sommes en train de forger un projet, non pas d’abord en opposition à celui de la municipalité sortante, mais surtout en réponses aux attentes exprimées par nos concitoyens. Que nous disent-ils ?
Trouver des solutions concrètes et réalistes
en réponse à des besoins urgents
J’écoute beaucoup d’adolescents et leurs parents qui se plaignent du manque de distractions pour la jeunesse, du manque d’équipements sportifs de proximité. La municipalité a fermé systématiquement les salles de quartiers pour les jeunes que nous avions ouvertes dans différents quartiers, créant ainsi un grand vide.
Aussi, nous allons étudier la possibilité d’inscrire dans notre programme :
- la création de « Maisons pour Tous » dans les quatre ou cinq principaux quartiers de la ville où seront proposées sports, danse, activités artistiques (à l’image du club Léo Lagrange dont nous avons réalisés les locaux dans le quartier de l’Esplanade). Des informations y seront aussi proposées aux jeunes, par exemple, en matière de formation et de recherche d’emploi.
- la mise en place d’un véritable réseau d’équipements sportifs de proximité, encadrés par des animateurs à certaines heures, comme avant 2001. Il existe trop peu et les jeunes y sont livrés à eux même. L’organisation de tournois sportifs inter-quartiers serait un bon vecteur d’émulation.
- l’ouverture d’un établissement dédié aux musiques actuelles : la musique occupe une grande place dans la jeunesse. La « Boite à musiques » que nous avions créée boulevard des Remparts pour aider de jeunes groupes à répéter n’est plus suffisante. Il faut créer à proximité du centre une sorte de « Café musique », placé sous la responsabilité de la municipalité, où les jeunes pourront venir, en toute sécurité, écouter les groupes de la région et d’ailleurs.
J’entends aussi beaucoup de jeunes ménages, des familles avec enfants, qui souffrent du manque de distractions et de sorties à des prix accessibles, notamment les week-ends, comme dans d’autres villes de taille comparable. Par conséquent, nous devons réfléchir à la possibilité de prévoir pour la prochaine mandature :
- l’aménagement d’une base de loisirs avec un plan d’eau : après des expertises techniques qui avaient conclu à sa faisabilité, un plan d’eau de 3 hectares, ouvert à la baignade, sur des terrains communaux dans le quartier de La Foux, avait connu un début de réalisation avec un premier marché de maîtrise d’œuvre lancé en mai 2000, mais il a malheureusement été stoppé net la municipalité actuelle. Ce projet doit être à nouveau étudié.
- un programme annuel de manifestations populaires, ouvertes à tous, peu onéreuses, voire gratuites : la suppression depuis 2001 de plusieurs manifestations importantes (Draguifolies, Foire de l’Olive, Salon de l’agriculture…) a été mal ressentie par de nombreuses familles. Des propositions seront formulées lors de notre réunion-débat.
J’ajoute à ce sujet qu’il faudra résoudre le problème posé par l’utilisation systématique du parc Haussmann pour des spectacles nocturnes de plein air. La fermeture prolongée de l’unique véritable parc public de la ville pénalise de nombreuses familles. De plus, la répétition des nuisances sonores est une source de tensions dans un large voisinage. Il faut penser à doter notre ville d’un espace vraiment adapté à ce type de spectacles.
Chacun doit pouvoir bien vivre son âge à Draguignan
J’entends souvent des personnes âgées qui ne comprennent pas pourquoi aussi peu d’animations sont conçues pour elles. Certaines même, souffrent de solitude. Nous devons étudier la mise en place, là aussi dans chacun des principaux quartiers de la ville, d’un programme de distractions et de divertissements correspondant à leurs goûts et facilement accessibles.
La municipalité actuelle a cru bon de fermer l’établissement « La Belle Epoque » que nous avions créé au quartier des Collettes. Sans doute l’activité de restauration était-elle coûteuse. Mais, nous devons penser à rouvrir de tels lieux, peut-être dans les nouvelles « Maisons pour Tous », où nos aînés pourront se retrouver pour des après-midi récréatives autour d’un thé dansant, d’une partie de cartes, d’une conférence-débat… Hormis le traditionnel foyer de la rue Juiverie et le repas de fin d’année, rien n’existe dans ce domaine à Draguignan. Le retard est considérable.
Ce ne sont que quelques pistes. Il ne s’agit pas encore de nos propositions définitives. Nous devons poursuivre le dialogue avec les Dracénois. D’ici le mois de mars 2008, nous affinerons progressivement notre programme grâce au dialogue avec les Dracénois.
Mais, notre volonté, d’ores et déjà, est ferme dans ce domaine. Nous voulons qu’à l’avenir, à Draguignan, les loisirs et la culture soient plus accessibles : à toutes les bourses, à tous les quartiers et à tous les âges.